Illustration bannière: Arthur de Pins.

vendredi 28 juin 2013

L'important, c'est de se foutre des choses importantes.

Crédit photo: Lucie Simon
Vide.

Il ne se passe rien ici.

Je n'arrive pas à tomber en amour.

L'été ne se montre pas et la nuit vole sa place au soir.

J'ai l'envie de faire du sport, mais pas le courage.

Il faudrait tout changer. Mais ça ne changerait sûrement rien.

J'ai pleins de souvenirs.

Il ne se passe rien ici parce que la vie prend vite le dessus. Parce que parfois raconter l'incessant tumulte de mon coeur me parait bien futile. Routine ronronnante.

Je n'arrive pas à tomber en amour parce que c'est bien trop sacré à mes yeux. Qui mérite qu'on lui offre quelque chose si c'est pour le piétiner?

J'ai l'envie de faire du sport, mais pas le courage. Pourtant j'aimerais. Vraiment. Courir sur l'asphalte me semble insurmontable. Courir après quoi?

Il faudrait tout changer. Mais ça ne changerait sûrement rien. Parce que la douceur des choses sera toujours là pour nous rappeler que parfois, elle fait tellement défaut.

J'ai pleins de souvenirs. C'est un monde douillet dans lequel il fait bon aller passer quelques instants. Et revenir à la vie. Tumulte. Aller vite. Transport en commun. Pluie.

Je serais bien incapable de vivre ailleurs. La campagne me repose autant qu'elle ne m'effraie.

Nous avons des vies de fous.
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mardi 19 février 2013

J'ai mis de la couleur.


Source
J'ai mis de la couleur.
Sur mes ongles, sur les murs, dans la vie.
Je suis capable.
D'aimer, de donner, de souffrir. Mais tout ça, c'est vivre. C'est comme ça que j'entends vivre. Personne ne changera ça. Je donne.

Je disais que je ne sais pas comment changer
Je ne veux pas changer.

Je veux rester la fille fatiguante, et parfois fatiguée d'elle-même. 
Même si j'ai parfois besoin de 15 jours, 3 semaines, 1 mois ou deux pour reprendre confiance et me retrouver, pour faire disparaître cette boule qui se tapie dans mon ventre, pour voir le bon dans les jours qui passent, je n'accepte pas qu'on puise m'enlever ça: je donne.

Peut être que cela fait de moi une "cible".
Peut être.
Mais je suis celle capable de donner sans rien attendre, et de repartir sans rien.*

Par contre, j'ai mis l'amour au centre de tout.
C'est cette donnée là qui doit changer. Pas moi. 




* j'dis pas que je n'ai pas regardé sur un moteur de recherche comment on cassait un bras ou une jambe à un grand mec de 1,85m quand on mesure 1,65m...
Mais bon, comme je viens juste de me faire les ongles, je me dis que ça vaut peut être pas le coup...








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jeudi 24 janvier 2013

La dépression.

Je crois qu'il faut mettre des mots sur les choses, et que c'est ça qui aide à avancer.

 Je n'ai envie de rien, je suis posée là et j'attends, je n'ai plus faim, je ne souris plus. Je sais ce que j'ai.
Je ne sais juste pas comment faire face.

 Je me suis cachée derrière quelqu'un pour ne pas avoir à m'aimer, pour m'oublier, en attendant qu'on m'aime.
J'ai pris cette histoire au début comme un pansement, puis j'y ai cru de toutes mes forces. J'ai été parfaite, si si, jusqu'au bout. Compréhensive, à l'écoute, disponible, généreuse. J'ai donné tant de choses que la liste serait cruelle à rédiger. Je n'ai pas compté, j'ai accepté, pardonné, tué mon égo et étouffé ma possessivité, j'ai souffert les questions sans réponses, les nuits sans dormir, les angoisses de ne pas être à la hauteur. Mais j'ai tout tu, pour qu'en face, l'autre se sente bien.

 Je me suis mentie, à l'évidence.
On ne sacrifie pas ce qu'on est pour que l'autre aille bien.
Alors j'ai voulu comprendre. J'aime comprendre ce que je vis, et donner un sens à ce qu'il m'arrive. J'ai questionné, j'ai insisté, j'ai tenu bon. Je savais qu'il fallait.

Il aura suffit de quelques mots vils et incohérents ( "erreur" / "ex" / "liberté") pour que mon esprit tout entier vrille et devienne noir.
J'ai peur d'être folle.
J'ai donné à un inconnu, construit de faux semblants et de silence.

J'ai été utilisé.
J'ai été la chose jolie, douce et confortable qui sert à tenir chaud, pendant que l'autre remet sa précédente séparation en question.
J'ai été le cataplasme. Je ne suis pas ça. Je ne tolère pas, je ne tolérerais jamais les faux semblants, les mensonges, le manque de respect.
 L'honnêteté est un cadeau précieux à offrir, et elle protège de la souffrance.

 Il me reste l'envie obsessionnelle de faire mal à hauteur de ce qu'on me fait souffrir, l'idée saugrenue que la vengeance saura me soulager, la rage sourde qui monte au creux du ventre et que rien ne peut calmer, le besoin de briser là où on m'a cassé.

 Je réalise que je m'épuise pour les autres, que je me décompose à essayer de rendre les gens biens, que je ne garde rien pour moi, que je me rends furieusement dépendante de l'amour qu'on peut bien me porter.
 Et en même temps, ça fait partie de ce que je suis. Entière, emportée, sanguine.

 Je ne sais pas comment changer.

 C'est joyeux, ici, dis donc.
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vendredi 18 janvier 2013

Je n'étais pas prête.

Et si, au final, c'était ça, la vie?
Une succession de hauts, plus ou moins hauts, et de bas, toujours forcément trop bas.

1 an, à peu de jour près, après mon tremblement de terre, ma Terre tremble encore. Parce qu'après, j'ai reçu tant pour reconstruire mes murs, en amour, en soutien, en bienveillance, que je me suis crue assez forte de tout ça pour me lancer une nouvelle fois dans la bataille, sans armures, sans retenue, sans doutes et sans peur.
J'avais oublié comme je peux être présomptueuse... une bataille sans armures... on ne s'en sort pas indemne.

La Terre a tremblé, et après, je me suis posée sur une ruine pour refaire l'histoire. Au début, ça fait un mal de chien. Ca couine et ça tord en dedans. Et à force, j'ai compris. Je me suis jetée dans l'histoire sans aller me chercher assez loin, j'ai donné une part de tout ce que j'ai reçu parce que je ne pensais pas mériter tant, j'ai voulu m'affranchir de ce que je croyais devoir. Ca arrive encore: j'ai tout donné sans m'arrêter pour voir si je recevais en retour, et je me retrouve sans rien. C'est quand même fou cette propension à vouloir s'oublier à travers d'autres.

Je n'ai pas pensé que, peut être, il faudrait arrêter de croire en l'impalpable.
Je n'ai pas pensé que, peut être, c'était trop, trop vite. Je n'ai pas appris des tremblements passés.
Dois-je me réjouir de ne pas avoir garder de blessures, ou au contraire prendre peur car je n'ai pas appris à me préserver?
Je ne sais pas me faire du bien, je ferais toujours passer les autres avant. Mais dois-je pour autant me faire du mal?

Je suis neuve, en compote, forte de ce que je comprends, blessée de ce que je vis, c'est la polka dans ma tête, le calme plat dans mon ventre, j'ai envie de m'épuiser en dansant, je veux une cure de sommeil.

Je me suis trompée dans le titre. Peut-être étais-je prête à donner. Seulement, j'aurais dû recevoir.

2013, pas de malaise.


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dimanche 6 janvier 2013

2013, pas de malaise.

L'année qui s'achève n'a pas été de tout repos, c'est le moins que nous puisions dire...

De déconvenues professionnelles en déconvenues personnelles, j'ai oublié que la vie pouvait être jolie. 
J'ai oublié que la liberté n'était pas un fardeau, que les sourires étaient gratuits, qu'il fallait s'enrichir et s'aimer soi-même.


J'ai rebondi, j'ai coupé des ponts, j'en ai construit d'autres, je me suis débrouillée seule, je me suis affirmée, bien souvent dans la souffrance, mais c'est le résultat qui compte. J'ai souffert mais pas fait souffrir. C'est important.
J'ai perdu en insouciance, je suis devenue adulte à 30 ans passée. 

Tout cela a peut être l'air triste, mais ça ne l'est pas du tout. 

Vous avez été là dans le moment le plus humiliant de toute ma vie.
Vous avez lu 8 710 fois ce que j'avais à dire sur Lorie.  
Tous les jours, vous passez chez moi voir comment ça se passe.
Vous m'épatez.

L'année qui commence apporte chez moi de l'espoir. Qu'il en soit de même chez vous et que vos journées soient douces.


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jeudi 4 octobre 2012

Le ciel est devenu noir.

L.Pernod
L'orage est terminé. Il a lavé les toits, apaisé l'air et vidé les nuages. Sa rage électrique me fait peur, tant parce qu'elle est à chaque fois nouvelle que furieuse.
Jamais le ciel n'est déchiré de la même façon, et jamais le hurlement du tonnerre n'est semblable au précédent.
Chaque plainte du ciel est un supplice, chaque râle violent me ramène étrangement à mes tumultes passées.
Je me moque d'en connaître les raisons, et étrangement, je souffre l'orage tant que le ciel.

Ca n'a rien à voir mais je peux passer 2h45 à me faire les ongles jusqu'à ce que ce soit parfait, mais je ne supporte pas d'attendre 5 minutes à la boulangerie.

Est-ce que les gens qui sont partis nous attendent de l'autre côté du chemin? J'espère ça si fort. Il reste tant de choses à dire et à faire. En attendant, mon ciel a encore perdu un bout de couleur.

Pour moi, Dieu, c'est le type qui a inventé le vin. C'est tout personnel et ça n'engage que moi...

Le ciel est devenu noir, jusqu'à ce que le jour se lève à nouveau.
Et le ciel est redeviendra noir, quoiqu'il arrive.






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jeudi 2 août 2012

La famille, c'est sacrée. Et mon cul, c'est du poulet?

Ma mère est méchante, mais ça, tu le sais déjà.
Ma soeur est égoïste, mais ça aussi, tu le sais déjà.
Evidemment, j'ai mille exemples, à coup d'injustice, de mépris, de trahison, mais ils me font trop souffrir pour être verbalisés.

Quand tu traverses des choses difficiles, quand ta vie n'a plus ni queue ni tête, tu aimerais pouvoir compter sur les gens que tu aimes.
Parce que oui, malgré les travers des gens, tu acceptes, tu essayes de comprendre, et tu les chéris, malgré tout.

Mais parfois, la coupe est pleine, l'égoïsme est trop grand, la méchanceté trop forte, ou le coeur trop affaibli, je ne saurais choisir...
Parfois, fermer les yeux devient insupportable.
Parfois, même si les gens font partie de toi, tu ne peux plus te résigner à les subir, il faut une réaction, un signe de saturation, quelque chose.

Parce que je suis née une seconde fois, je ne peux plus tolérer la cruauté et le venin des autres. Je ne veux plus sentir ma vie violée.

Je veux choisir les gens qui m'entourent, je veux des valeurs autour de moi, de la joie, j'ai besoin de douceur, de bienveillance, j'aspire à ressentir l'amour.

Je veux choisir les gens qui m'entourent, je m'aime assez pour ça, et j'ai choisi de m'éloigner de ce qui me blesse.

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samedi 21 juillet 2012

Le monde sonne faux.


Le matin, je m'isole avec mes écouteurs, et bien souvent mes lunettes de soleil. Je glisse. J'essaye d'imaginer, en musique, où courent les gens, d'où ils viennent, ce à quoi ils pensent. Est-ce qu'ils vivent des choses "normales? Est-ce qu'ils se fondent dans la normalité alors qu'ils vivent une drame intérieur? Est-ce que leurs costumes de journée ne sont qu'une carapace?


Je m'isole, et j'observe. Je me sens comme la narratrice d'un mauvais film.

Parce que si j'écrivais un film, les gens ne se perdraient jamais dans cette faille sans intérêt.

Si j'écrivais un film, il y aurait des rames de RER avec des laveries intégrées, et des Monoprix ambulants, et on pourrait se faire faire une manucure ou un brushing en prenant les transports en commun. On ne perdrait pas son temps à s'observer les uns les autres, à essayer de deviner nos noirceurs.

Si j'écrivais un film, ça serait Dirty Dancing tous les soirs, parce que "Noboby puts Baby on a corner", on ne se ferait pas chier, comme Connie dans Saturday Night Fever "Are you as good in bed as you are on the dance floor?", on ferait trop sa princesse et on ne se prendrait jamais des claclaques comme Leia "I love you. I know" (oh les boules).

J'ai fait un rêve perturbant. Offensant.
Dans mes songes, je dormais et je m'éveillais d'un cauchemar.  Dans mes songes, les 6 derniers mois écoulés n'étaient qu'un cauchemar que je venais de faire. J'émergeais. Je cherchais l'autre à tâtons dans le lit, je le trouvais, et une vague de soulagement intense me parcourait. De la tête aux pieds. Un sentiment fou de soulagement.
Même si je n'étais pas éveillée, je l'ai réellement senti glisser sur moi. J'ai senti dans mon ventre la force de l'apaisement.
Je me suis réveillée, dans ma vraie vie cette fois-ci, en sachant bien qu'à la minute où j'allais ouvrir les yeux, toute forme de soulagement allait disparaître.

Mes rêves me rattrapent et trahissent ce que je ne vois pas. Ce rêve est une brique de plus au mur de ma prison.

Les gens ne peuvent pas voir le matin, en me croisant, ce que j'ai combattu. Ce n'est écrit nul part. Juste dans mes tripes.
Et ça me hante la nuit, mais mes journées sont d'une normalité apaisante.
Le jour, mon rapport aux gens est sain, je parle de mes failles, de mes forces, de mes convictions, de ce que je me suis permis de devenir, de ma fierté à être moi.
Mais quelques nuits, les fantômes s'en donnent à coeur joie.

Je me réveille donc parfois le ventre et le coeur en bouillie et les larmes aux yeux, mais surtout, surtout, avec la conviction que si mes rêves me trahissent, c'est forcément parce que mes journées sont merveilleuses, et ne laissent pas la place à ça.
Il ne reste que mes rêves à piétiner, parce que je ne tolère pas qu'on s'attaque à mes journées, à mes sourires, à mes fou rires, à mes moments.


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samedi 9 juin 2012

Mais ça n'a rien à voir.

Consciencieusement, j'ai tout reconstruit.
Ah ça, je ne suis pas peu fière...

J'ai un nouvel appartement, bien plus petit, mais que j'ai choisi seule et où je me sens bien, dans un nouveau quartier que je découvre et que j'aime. C'est chez moi, et je reste des heures allongée sur le nouveau tapis, à me dire que c'est chez moi. C'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, c'est-chez-moi, jusqu'à ce que la tête m'en tourne.
Je ne chiale plus que quand je m'écrase le petit doigt de pied quelque part, le plus souvent contre la chambranle d'une porte. Parce que Bon Dieu, putain, ça, ça fait vraiment mal.

J'ai un nouveau travail, que j'ai gagné à l'acharnement, et aussi parce que je le mérite, que j'aime et qui me conforte dans tous mes précédents choix professionnels. On s'est apprivoisé lui et moi.
La bonne humeur, l'entente et le rire font partie intégrante de mes longues, souvent si longues journées. Il occupe tout l'espace, enfin, tout l'espace que je lui donne.
J'y déjeune et bien souvent j'y dîne, je parle toute seule dans mon bureau, parfois j'écoute la musique très fort en chantant à tue-tête, parfois j'y bois du rosé, j'ai des chaussures dans mon placard et une réserve Milka dans un tiroir. Je me lève avant mon réveil pour le surprendre tôt le matin.
On peut donc dire que c'est comme si j'étais de nouveau en couple, non? Comment ça, non?

J'ai envie d'acheter une maison de campagne.

J'ai envie d'un beau bijou.

Je me rends compte que j'ai envie de choses qui durent.

J'ai tout reconstruit autour de moi.
J'ai tout reconstruit "dans" moi.
Je suis une trentenaire, célibataire, épanouie et indépendante.  You hou. (Cache ta joie).
En surface. Ne venez pas trop gratter quand même... d'ailleurs, je ne prends plus le temps de gratter moi non plus.

La touche -> de mon clavier ne fonctionne plus, c'est chiant à mourir.
Mais ça n'a rien à voir.

Il ne me reste qu'une cicatrice: la peur d'échouer.
Je ne m'étais jamais arrêtée pour savoir si j'allais y arriver, ou si j'allais échouer. Jamais. Tête baissée, tout le temps.
Maintenant, quand je commence quelque chose, il y a cette petite question, et j'essaie de faire comme si je n'entendais pas. Mais je sais bien qu'elle est là. "Est-ce que je vais y arriver?"

Ma vie m'offre milles vies. Je suis riche de moi, alors pourquoi la peur d'échouer? Et échouer quoi, d'abord?

Je vais faire des cannelés.
Evidemment que je vais y arriver!


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mardi 15 mai 2012

Cette légèreté qui nous éloigne des autres.

Peut-être que d'avoir traverser le désert rend plus égoïste.
Ou que de s'être perdu à cause de quelqu'un rend intransigeant.

Peut-être.

S'affranchir de ce que pense les autres et ne vivre que pour soi-même.
Rire fort et s'en foutre, boire trop et en rire, se donner à fond dans son travail et briller, construire pour soi les bases d'une vie solide et d'un avenir radieux. Brique après brique.

Et surtout, rire, rire, rire.
Peut-être pour avoir trop pleurer, et certainement parce que c'est meilleur pour la santé.

Demain, je commence le sport, aussi.
Ce soir, je retourne danser.


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mercredi 25 avril 2012

Se couper du monde pour mieux recréer le sien.

Je suis en vacances.
Je me pose.

Je viens de passer 3 mois à me noyer. Dans tout, dans le travail, dans les amis, dans les insomnies, dans les fou-rires, dans les sorties, dans les larmes, dans moi-même, dans le sommeil.

La vie est belle. La vie est revenue à la normale.








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lundi 27 février 2012

L'introspection.

Regarder à l'intérieur de soi.
On le fait dans le but de changer, de s'améliorer même, mais pour se sortir d'un état inconfortable?

Alors je me demande si une introspection provoquée par une tierce personne est valable. C'est une réelle introspection, ou la seule façon de se sauver soi-même d'une situation douloureuse?
Je suis claire, ou pas? En gros, si on ne choisit pas, le résultat compte t'il quand même? Est-ce que cette remise en question forcée en est réellement une.... est-ce qu'on y trouve les bonnes réponses alors qu'on est poussé dans nos retranchements?

Je me regarde et je mets le doigt sur des zones d'ombres éprouvantes, bien enfouies.  Je vois que j'oscille régulièrement vers mon côté en peine, le moi "dépressif". Je le trouve confortable, rassurant, ça me sécurise de me retrouver dans cette zone de no man's land que moi seule connaît. Mon petit chez moi où j'aime me mettre en boule.

Je comprends aussi que je cache tout ça et que je montre un moi "combatif" mais souriant, qui me rend inaccessible, difficilement approchable, pour surtout bien cacher tous ces espaces qui n'appartiennent qu'à moi.
Je me rends compte de choses qui me font de la peine, je vois que j'ai tellement peur d'être mal aimée ou abandonnée que j'accepte des situations absurdes, des manque de respect probants, et que mon côté combatif lutte contre ça. Alors je peux maintenant comprendre que je suis difficilement cernable....

Je vois que je mets beaucoup d'énergie à lutter contre ma part sombre. Je ne me laisse pas facilement faire, et ces montagnes russes sont épuisantes: s'ouvrir à la vie et aux autres quand la vie est de son côté, et se refermer hermétiquement quand rien ne va. J'ai vu que j'ai dernièrement inversé cette tendance, sans y faire attention, sûrement par égoïsme, parce que j'avais seulement besoin d'aide et d'écoute. Mais je vois que cet état d'inconstance permanente de sentiments n'est pas un état normal

J'ai appris à faire avec ces faiblesses, par facilité, et il faut maintenant que cela cesse.
Parce que je vois aussi des choses que j'aime beaucoup, et que rien ni personne ne pourront ébranlés. La certitude qu'une vérité, même mauvaise, est mieux à dire. L'envie de faire toujours plus pour les gens que j'aime. L'intransigeance envers moi-même qui me guide vers le mieux.

J'ai découvert aussi que je pouvais être moins rigide, que je pouvais pardonner, et que ça faisait beaucoup de bien.

Je ne connais pas la sérénité, mais j'y aspire. Je suis prête à me mettre en danger, à ouvrir mes zones d'ombre, à ne plus cacher ces malaises uniquement parce que moi, je les juge médiocres.
Je veux affronter: ce ne sont plus des marques de faiblesse, ce sont juste des signatures de ce que je suis.

Mon introspection, c'est de détruire les zones de confort que je me suis créées.
Je viens de grandir, malgré moi.



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mardi 21 février 2012

De l'utilité de bien élever son fils, ou l'enfoirage affectif.


Mon voeu le plus cher, c'est que toutes les mamans qui ont des petits garçons en fassent des hommes, des gens qui assument, ne trichent pas, ne mentent pas.
Mesdames, vous êtes doublement responsables de ce que vos garçons ont dans le slip. Oui, rien que ça. Enfin pour la taille, il y a de fortes chances qu'en cas de désaccord, il s'en prenne plutôt à son père.


Quand vous avez le malheur de rencontrer un être qui a été mal élevé par sa maman, dans l'ordre, il:
1. vous demande en mariage au bout de 6 mois, puis en fait non
-> réaction appropriée: fuir *

2. disparaît, piuoooof, comme ça, un jour (vidage secret de l'appartement en règle)
-> réaction appropriée: hurler, pleurer, dépresionner, puis le marabouter sur 54 générations *


3. fait le mort (ou plutôt ici, l'autruche: et si je reste caché peut-être que ça fera moins mal?)
-> réaction appropriée: le marabouter sur 654 générations *

4. ré-apparaît. Il faut le comprendre: vous êtes tellement parfaite et il vous aime tant que vous lui manquez... // satisfaction personnelle: il souffre alors que vous, vous allez un petit peu mieux // Alors vous lui accorder le pardon, la compréhension, et une oreille attentive pour qu'il s'épenche sur sa pseudo "dépression"
-> réaction appropriée: le laisser gérer avec ses si chers amis qui l'ont aidé à piller votre appartement  *

5. vous suce de l'énergie (il est en dépression, il a besoin de vous, il est parti mais il vous aime, il veut du temps, il se sent comme dans cette chanson, toi seule me comprend et bla bla bla (de merde))
-> réaction appropriée: fuir, hurler, pleurer, dépresionner, puis le marabouter sur 54 générations, le marabouter sur 654 générations, et le laisser gérer avec ses si chers amis qui l'ont aidé à piller votre appartement *


L'enfoirage affectif est facilement repérable: l'EA (l'Enfoiré Affectif) vous mettra bien mis à terre, piétinée, laissée pour morte, puis dès que vous relèverez la tête, dès que vous irez un tout petit mieux, il refera surface en utilisant les cordes disponibles. Ici, ça ne sera pas la confiance, ça, c'est mort, ça ne sera pas l'amour, ça, c'est mort aussi (on essaie de s'en convaincre, merci de ne pas relever). Mais il essaiera de récupérer les deux en grattant par exemple sur votre gentillesse.
C'est là où l'EA a fait son erreur. Faut dire que c'est un modèle assez récent, je pense qu'il rode son rôle encore.... Parce que jouer avec la gentillesse de quelqu'un qu'on a brisé, hou la la, ça transformerait une bonne-soeur-t'as-qu'à-tendre-l'autre-joue en version féminine de Hulk. Enfin moi, c'est ce que ça me fait, quelqu'un qui use de ma gentillesse. Point trop n'en faut (oui, je sais, au point n°2, c'était déjà bien trop)(bref).

Au 24ème sms disant à quel point il est malheureux, il vous aime, il veut rester dans son mal-être, il vous a fait annuler votre soirée pour rester disponible pour lui parce qu'il avait besoin de vous mais que  finalement il a mieux à faire, là, c'est maintenant, RIGHT NOW, qu'on place le "FUCK YOU", ou autre variable, qu'on aurait du sortir il y a ...... loooooooongtemps ....
Et vous savez quoi, bizarrement, c'est comme ça qu'on achève un EA pas trop sûr de son coup. Parce qu'il faut pas croire que les gens gentils sont cons. Enfin je parle pour moi. C'était confortable, non, une épaule pour pleurer (devant les copains, ça la fout mal...), des réponses rassurantes, du soutien quand ça ne va pas bien? Oui, j'ai consolé celui qui a disparu du jour au lendemain de chez nous, et je serais sûrement réincarnée en Angelina Jolie pour ça!
Mais là, comme quelqu'un qui aurait décidé un dimanche soir de vider un appartement sans prendre le soin de même laisser un post-it, et surtout sans prendre le soin d'y réfléchir à deux fois, BIM, je m'auto-volatilise à mon tour et cesse toute forme de communication avec ce suceur de positivité. Allez, salut.

Pour sa défense, parce que ma prof de je-ne-sais-plus-quoi m'a appris qu'il fallait toujours se mettre dans les 2 camps (ça, et le fameux Less is More, valable dans tout et pour tout)(ici aussi tiens, c'est fou!), l'EA a été élevé comme ça: au chantage affectif, à la remise en question de l'amour pour un oui ou pour un non, aucune générosité des échanges, zéro partage, à grand renfort de lâcheté et autres joyeusetés parentales. 
Attention, ici l'auteure a les preuves de ce qu'elle affirme, et c'est donc dans ce cas précis scientifiquement prouvé: c'est souvent dû au manque de courage, mais on reproduit parfois des schémas (mais ça n'en fait pas moins un connard, nous sommes bien d'accord).



Alors les mamans, là, 
on se donne s'il vous plaît la peine d'élever son petit garçon comme un prince. 
Qui un jour traitera les femmes comme des princesses (respect, honnêteté, tout ça).





* Evidemment, et sinon ça ne serait pas drôle, l'auteure s'est bien gardée de réagir bien à propos. 
Mais à se relire, l'auteure trouve qu'elle a drôlement repris du poil de la bête. Même si parfois elle pleure le soir dans son lit... Mais si Rome s'était fait en un jour, ça se saurait, non?

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mardi 14 février 2012

Trop de tout puis plus rien.

Avant, j'étais une fille qu'on adorait détester.

Je parlais trop fort, je riais trop haut, j'avais des jambes trop longues, je mettais des chaussures trop colorées, je disais trop la vérité, je me foutais trop de tout, j'avais les cheveux trop tout, je sortais trop.
Parfois, à cause de tout ces trop, je me demandais comment faisaient les gens pour m'aimer bien.
J'étais insupportable, j'étais juste moi-même, avec ma franchise, ma grande bouche, mes grandes phrases.
J'aimais mon chez moi, je m'aimais bien parce que j'étais intègre avec moi-même, sûr de ce que j'étais.

Cette fille là me manque, avec son insouciance, sa curiosité, son envie d'aller plus vite, ....

Je me foutais de tout, du moment que je riais.
Je me sentais forte de tout, forte de moi, forte de ma vie, invincible et grande.

Avant.
Au fur et à mesure, j'ai trop donné puis disparu.

Ce soir, je suis un petit oiseau brisé qui attend que le temps passe. Parce que demain est un autre jour, et surtout un jour de plus. Chaque jour m'emporte plus loin du jour "où".
Là où il n'y avait que des "trop", je n'ai plus que des manques. Je n'ai plus de nid, je hais cet appartement, je ne ris plus, je suis souvent seule, je m'isole pour me cacher, et je donnerais tout pour récupérer ma vie d'avant, la mienne.

Je ne sais pas si cette fille de trop refera surface, parce que la mutation a été trop violente et que cette fille-là a été brisé trop net.
Je flotte entre les deux grâce à mon instinct de survie. Ni plus, ni moins.
La tentation est forte de rester ce petit oiseau, de me tapir au fond d'un trou en attendant. Mais en attendant quoi? Alors je repense à cette fille qui se sentait si bien, qui n'avait besoin de rien ni de personne. Avec une affection toute particulière.

Elle me manque.

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dimanche 12 février 2012

Je vais prendre ta douleur.

Titre honteusement emprunté à une chanteuse brillante. Pas comme moi: je suis devenue terne. Je n'existe plus. A me redécouvrir, je me rends compte que je n'existais plus. Plus d'envies à moi, plus d'univers à moi, plus de moi, tout simplement.

Alors....
Je vais faire crever cette douleur à coup de bonheur. Je vais lui en mettre plein la tête, mais alors, je vais m'acharner... On verra bien qui est la plus forte de nous deux. Je parie sur moi.

Je vais la faire disparaître en me donnant la force de pardonner à celui qui n'a pas de courage, parce que j'en ai, moi. Celui à qui je pardonne son manque d'humanité, son manque de courage, son manque de dignité. Je pardonne, et je le laisse sur le bord de la route. Dans son sac à dos, il y a plein de choses: des regrets, de la souffrance, du malheur, que des choses lourdes à porter.
Dans le mien, j'ai mis de la légèreté, de l'envie de nouveau, des sourires gratuits: j'ai eu du mal à le soulever, mais maintenant il pèse sûrement plus léger que le sien.

Je vais la faire crever en me créant des liens. J'ai toujours tout donné à l'amour, jamais rien à l'amitié. J'ai une amie, une seule "vraie" amie, qui sait quand je me cache, quand je fais la maligne, mais qui vit si loin. Pas facile quand vous avez besoin que quelqu'un vous prenne dans ses bras... Je veux créer des choses avec des gens qui donnent parfois, sans rien demander, sans m'oublier, sans concessions, sans rancoeur. L'amitié permet ça.

Cette douleur, je vais la faire crever à écouter, ré-écouter encore et encore les chansons devenues berceuses qui me suivent depuis tant d'années, et m'apaisent, me font rêver et espérer toujours autant. 18 ans, je viens de compter. Donc OK, en plus de tout ça, je suis vieille. Voilà voilà....
Fantastique voyage en arrière, dans le futur et dans mon âme: Dummy, de Portishead.

Je vais prendre moi-même ma douleur, petit bout par petit bout, jour après jour, en laisser un peu là, un peu ici. Je ne sais pas comment formuler qu'elle est palpable, que si vous me rencontrez dans la rue, vous la verrez autour de moi, elle m'auréole.
Elle m'a auréolé avec rage, avec colère, avec violence. Elle change de couleur, devient pacifique, presque comme un animal que j'aurais apprivoisé. On a appris à se connaître, elle et moi. Et elle sait très bien qu'elle va devoir s'en aller, je l'y prépare. Peut-être même je serais nostalgique quand elle devra me partir. Mais cette fois-ci, j'aurais choisi.



Vous, je ne sais pas, mais moi, j'ai l'impression qu'elle souffre, sur cette photo.


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mercredi 8 février 2012

Lettre à qui ne la lira pas.

Ca fait des nuits que ma vie est vide. 10 nuits.
J'ignore pourquoi tu es parti, et je ne comprends rien. Comme un fugitif qui se fait la malle.
Mais je vis.

En 11 jours, j'ai cru bien des fois mourir de douleur, d'incompréhension, de colère, de terreur, de solitude, j'ai cru me murer dans ma folie, mes souvenirs. Mais non, je vis.


Je me lève, et je vis.
Je vis rivée à mon téléphone, au cas où après tant de jours de silence, de mépris ou de peur, tu te souviennes de moi.
Je vis la peur au ventre que ce sentiment abominable de rejet ne me quitte plus.
Je vis en tremblant à chaque message, appel ou mail reçu, mais ce n'est jamais toi.
Je vis avec le frigo vide de tout ce que tu aimes, mais ce vide-là de toi fait bien plus mal.
Je vis en refusant de croire à cette lâcheté absurde qu'est de tout quitter sans un mot.
Je vis en tâchant de me persuader que tu es mort, ou que tu n'as jamais existé, parce que j'ai de toute façon l'impression d'avoir aimer un fantôme.
Je vis dans mes souvenirs, dans ma mémoire, dans nos habitudes.
Je vis en apnée, sans savoir pourquoi. Et l'espoir au ventre: peut-être reviendras-tu comme tu as disparu, sans prévenir.
Je vis en ayant l'impression d'être folle, en me disant que j'ai peut être rêvé.
Je vis en oubliant 20 secondes, puis tout revient de plein fouet. Amplifié 1000 fois par ce manque de nouvelles.
Je vis en espérant comprendre, mais ça n'arrivera sûrement jamais.
Puis je m'endors à ma place dans le lit, comme si tu allais rentrer bientôt, et je me réveille quand je suis en travers parce que ça te gênait.

Je vis avec la peur, l'abandon et la naissance de la peur de l'abandon en moi.

J'avance en dehors, pour ne pas inquiéter les autres, pour les rendre fiers de ma force, mais je me replie en dedans, parce que je ne te comprends pas.
Mais je vis quand même, sans savoir, sans comprendre, sans pardonner, sans oublier.
Je vis. Je mange, j'essaie. J'observe plus, je suis plus silencieuse qu'avant, je prends moins de places et je fais moins de bruit.
Jusqu'au jour où je poserais tout ce poids que tu représentes dans un coin, dans un petit coin qui prend moins de place, jusqu'à disparaître.
Parce que jamais je n'oublierais, jamais je ne pardonnerais ce sentiment d'effroi qui m'a saisi ce dimanche soir là, en découvrant nos 4 murs, choisis à deux, vide de toi.



L'espoir en réalité est le plus mauvais de tous les maux, parce qu'il prolonge les supplices de l'homme. 
Friedrich Nietzsche

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lundi 6 février 2012

Ce que vous êtes, et ce que les gens voient de vous.

Il existe un fossé phénoménale entre ce que les gens que l'on connaît voient de vous, et ce que vous êtes au fond des tripes.
Ce qui est bien arrangeant la plupart du temps, nous sommes bien d'accord... Il est plus facile d'être dans le paraître que de se dévoiler sans fard. Question de pudeur, ou de mal-être. Et de facilité, aussi.
Il est bien plus facile d'avoir l'air d'un bon petit soldat. Sauf que....

Les gens que l'ont connaît ne font pas attention aux regards. Je crois pouvoir dire qu'on reconnaît quelqu'un qui a été blessé à travers ses yeux, si on s'en donne la peine. Il faut savoir regarder en face des yeux tristes, écouter un regard perdu. 

Les gens qu'on connaît disent que ça passera, que vous êtes forte, que vous avez vu pire. Ce sont des choses que personne n'a envie d'entendre. On le sait, mais on le dit tous, c'est une réaction normale de compassion, si tant est que cela en soit. Il faudrait parfois savoir se taire, et juste serrer dans ses bras quelqu'un qui pleure du regard, sans larmes aucunes. Juste lui dire que ça ne passera pas maintenant, peut-être pas plus tard, et le serrer dans ses bras, fort. Se taire et donner, au lieu de se cacher derrière des mots creux. 

Les gens qu'on connaît minimisent votre peine. Je ne sais pas pourquoi... Pour ne pas se sentir obligé d'en porter une partie, sûrement. Pour se sentir moins impliqué, peut être. Ce n'est pas contagieux. On peut (sur)vivre avec la peine au coeur. La vie a juste moins de saveurs, mais ça n'enlèvera rien à la vôtre.

Les gens qu'on connaît voient de nous ce que nous leur donnons, alors on ne peut pas leur en vouloir de ne pas savoir ce que nous sommes et ce dont nous avons VRAIMENT besoin. On peut peut-être en vouloir à ceux qui ne vont pas essayer, pas prendre le temps de comprendre. Même pas sûre. 

J'espère que je prendrais le temps de faire plus attention aux regards des gens, surtout ceux qui viennent de traverser l'inaffrontable et disent qu'ils vont bien. C'est important, et maintenant que je sais ce que ça peut apporter, quelqu'un qui traverse les barrières du paraître pour réconforter la personne que vous êtes, au fond...


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vendredi 3 février 2012

Etes-vous heureux?

Est-ce que quand vous vous réveillez le matin, vous avez le sentiment d'être comblé?
Que vous soyez seul ou accompagné, à la ville ou à la campagne, avec ou sans emploi, est-ce que vous, derrière votre écran, êtes satisfait de vos vies?
Est-ce que vous jugez ne manquer de rien et vous suffire de ce que vous avez?
Est-ce que l'idée de changer de vie demain vous paraît incongrue ou inutile?
Est-ce que vous construisez vos rêves avec l'espoir de les voir se réaliser?

Si vous répondez oui à chacune de ces questions, c'est que le bonheur fait parti intégrante de vos vies. C'est que vous vous aimé assez pour ça, et que vous êtes quelqu'un de chanceux.

Dorénavant, je me poserais plus souvent ces questions.
Parce qu'au-delà du fait de m'être fait quitter de façon déloyale et dénuée de toute classe, je me réveillais avec un manque. Un manque d'attention, un manque de félicité, un manque de sérénité.
Je me suis contentée de ça, parce que je n'ai pas fait attention à moi. J'ai tant donné que je me suis oubliée, j'ai tout centré sur quelqu'un jusqu'à en oublier d'exister, de profiter et surtout de ressentir.

Je n'étais pas entièrement satisfaite de ma vie, mais je me voilais la face. Parce que sur le papier, j'avais tout pour être heureuse. Oui, mais tout ne veut pas dire comme il faut. J'avais un appartement, un couple et une situation. Ce qui ne suffit pas à faire de vous quelqu'un d'heureux, juste quelqu'un de "normal". Je ne veux plus me ranger dans une case pour atteindre l'image de la vie idéale. Je veux me réveiller avec le sourire, que ce soit seule ou accompagnée. Je veux que mon coeur soit apaisé et sans peur.

Je ne manquais a priori de rien, mais j'en voulais toujours plus. Si j'en voulais toujours plus, c'est que je n'étais rassurée ni sur mon couple, ni sur sa qualité. Je le sais. Des mensonges ont usé ma confiance, m'ont rendu méfiante, je n'étais ni sereine ni tranquille. L'inquiétude me rongeait. Qui est heureux en se posant milles questions, qui est heureux et cherche à l'être encore plus? Si on l'est déjà, alors pourquoi vouloir essayer de l'être? Parce que l'image du bonheur est plus facile à atteindre que le bonheur lui-même. J'ai menti. J'ai menti de la pire des façons: je me suis mentie à moi-même.

Tous les jours, l'idée de changer de vie me démangeait. Dans mes "et si...", la vie était toujours plus belle. Qui a une vie parfaite mais rêve de la changer? C'est irrationnel. J'ai rêvé si souvent de fois de changer de vie que je ne me rendais même plus compte que la mienne ne me satisfaisait pas. Je peux aujourd'hui changer ma vie. Je ne l'ai pas choisi, certes. Mais je dois voir ça comme une chance. Je me le dois, sinon je vais mourir de chagrin.

J'ai construit des rêves, pleins. Des rêves pour mon couple. Des rêves que je savais devenus utopiques. Une demande en mariage, qui reculait sans cesse. Un bébé, oui mais en fait non. Alors il est venu, puis parti. Ces rêves que j'ai si chèrement sacrifié à quelqu'un. J'ai construit des rêves qui me tenait à coeur, qui me faisait vibrer, mais qui ont été construits à deux et tenus éveillés par moi seule.

Je suis aujourd'hui loin d'être sereine. Je suis loin d'être guérie de cet abandon. La route sera difficile, mais j'ai confiance en moi.
Aujourd'hui, je dois me construire un bonheur qui ne dépendra de personne d'autre que de moi. Et l'enrichir si la vie le permet avec quelqu'un. Mais plus jamais, je ne laisserais mon épanouissement reposer sur quelqu'un.

Tous ces mois d'incertitudes et de craintes m'ont brisé, affaiblie, et ils ont volé en éclat pour laisser la place à la colère et à l'humiliation. Et surtout à la solitude. Et c'est une erreur de ma part.
Je dois me construire sur ce grand vide qu'est ma vie depuis dimanche. Un vide et aucune réponse à mes questions: j'y ai vu jusqu'à maintenant un mépris cruel, j'essaie d'y voir ce soir le plus large champ possible de ma construction. J'ai tout pour me reconstruire: le grand vide laissé est mon champ des possibles. Et à partir de rien, tout est possible.


Je n'ai pas envie de me relire. Ces mots seront sûrement décousus pour vous, mais pour moi, ce sont mes plus jolis mots. Ils ont ce que j'avais perdu: l'espoir.
Ici la neige recouvre tout, et demain matin, tout sera blanc, lisse et pure. Comme ce nouveau départ qui m'est donné.



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mardi 31 janvier 2012

Quand le chagrin d'amour-propre fait plus mal que chagrin d'amour tout court.

Ce soir, je sais que l'amour-propre peut faire souffrir, plus que le reste, plus que le coeur.

J'ai été abandonnée.
Lâchement, comme on abandonnerait un chien au bord de la route. J'ai besoin de l'écrire pour le matérialiser, tellement c'est du domaine de l'irréel.
Ma vie allait bien, ma vie était normale jusqu'à dimanche soir. Aujourd'hui encore, je vais de placards en placards pour vérifier que c'est bien réel. La nuit, je me réveille toutes les 20 minutes, parce que je ressens la solitude de ce grand lit, parce que je cherche quelqu'un qui n'est plus là, parce qu'il a oublié une chemise dans la machine à laver, et que je lutte de toutes mes forces pour ne pas dormir avec. Il y a encore sa tasse de café dans l'évier, parce qu'il la mettait toujours dans l'évier avant de la mettre dans le lave-vaisselle. A part ces deux choses qui me prouve que je ne suis pas folle, je vis dans l'irrationnel.

J'ai été abandonné.
Je vais vivre avec cette douleur qui me cloue à terre 25, 30 fois par jour. Je me retrouve par terre, à gémir de douleur. Et cette douleur ne me quittera plus jamais. Cette douleur de l'abandon, cette douleur de l'incompréhension, cette douleur des questions sans réponses.

J'ai été abandonné.
Je n'ai pas mal d'amour, même si c'est parfois difficile, même si le manque peut souvent se pointer quand on l'attend le moins, je peux accepter la fin d'une histoire, ça m'est déjà arrivé et ça m'arrivera encore.
J'ai mal d'amour-propre, de respect de moi-même. J'ai mal qu'on me traite si mal et qu'on me laisse m'enliser dans l'incompréhension. J'ai mal qu'il aie été capable de mettre ses vêtements dans un sac, de partir en claquant la porte, sans même me le dire, sans même un mot laissé, sans rien. Le néant. Ma vie est un néant, et je nage dedans.

Je sais maintenant ce qu'on vit quand l'autre meurt brusquement: mon autre à moi à cesser d'exister, d'un seul coup, sans que je ne sois prévenue, sans qu'il ne réponde à aucun de mes appels ni messages. Disparu.
Je sais ce qu'on vit quand on perd quelqu'un, sauf qu'en général, ce quelqu'un ne décide pas de vous infliger cette douleur. Moi, on m'oblige à vivre ça. Ma vie s'est arrêtée, parce que quelqu'un n'a pas jugé utile d'avoir le moindre des respects pour moi.

20 fois par jour, je supplierais pour qu'il revienne, pour que la vie recommence, pour que cette douleur insoutenable cesse.
30 fois par jour, je serais capable de lui infliger les pires supplices, pour me venger de cette cruauté que je ne mérite pas.
Personne ne mérite ça.

La vie vous offre tellement de choses jolies, délicates, tellement de doux moments, tellement de bonheurs. Pourquoi parfois, faut-il que tout soit repris?


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lundi 30 janvier 2012

Vide.

Aujourd'hui, je suis rentrée chez moi, l'appartement était vide.
Non pas que je me sois fait cambriolée.
Non.

Juste, j'ai vécu quelques précieux mois de ma vie avec une personne qui n'a pas pris le temps de me regarder en face pour me dire qu'il partait. J'ai fait confiance, j'ai aimé un lâche.
Je me retrouve toute seule, là, dans un lit à deux places. La nuit dernière je luttais pour un bout de couette. Cette nuit je vais lutter pour trouver le sommeil.

Alors oui, j'ai plus de place dans l'armoire, oui, j'ai 60m pour moi toute seule.
Mais je n'ai pas été digne d'un adieu. J'ai été trahi. Je suis blessée au plus profond de moi. Je suis rentrée, et il était parti. Sans un regard. Sans un mot en face de moi. Il n'y a plus rien ici de lui. Comme si j'étais folle et qu'il n'avait jamais existé.
Tout à l'heure, il m'a dit "A tout à l'heure", et il savait qu'il me mentait: je suis rentrée, pour trouver un appartement violé, à demi-vide, lui aussi trahi. Qui mérite ça? Qui mérite de tomber à terre en voyant son monde s'écrouler?

Alors oui, une nouvelle vie s'offre à moi.
Mais pourquoi j'ai si mal de ne pas avoir été digne du moindre des respects? Pourquoi j'ai l'impression de faire parti d'une série B obscure? Pourquoi ces draps là me font si mal, et pourtant je suis infoutue de les changer?
Pourquoi après avoir supporter tant de choses d'une personne, accepter tant de choses au nom de l'amour, l'amour vous trahit, vous vole, vous ment.
Je ne suis même pas foutue de pleurer, tellement tant de lâcheté me révolte, tellement tant de mépris me consterne. Qui mérite ça?

J'ai couru de placards en placards, pour être sûre. Il n'y a plus rien. Et je suis toute seule dans ce lit à deux places. Et je ne comprends pas.


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jeudi 26 janvier 2012

J'ai des rêves qui font du bien.

Les rêves, c'est important.
Ca tient chaud, ça fait du bien, ça réconforte.

Quand j'étais petite, je voulais être avocate ou détective privée. La faute à Columbo et à L'agence Tout Risque.
Les injustices, ça me révolte, ça me donne envie de casser un truc, ça m'énerve.
J'ai 32 ans et l'année prochaine, je commence des cours de droit. Par correspondance. En plus du travail, du ménage, des Playmobils et des dîners à 8 à organiser 2h avant.
Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que je vais en chier. Mais je vais prendre grave mon pied, aussi.

J'ai un autre rêve, c'est d'être utile. De faire quelque chose de bien pour quelqu'un qui en a besoin. Pour l'instant, je me contente d'aider les mémés à traverser ou à porter leurs sacs. Parfois, je me dis que j'aurais aimé avoir une vie différente, partir aider ailleurs, je crois que j'ai une âme à ça.

Partir, tiens. J'adorerais quitter Paris, pour vivre loin. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours eu l'impression que Paris me prenait des choses. Du temps, de l'énergie, ... je ne sais pas.... Pas partir en Province, mais à l'étranger. Bientôt, dans 2 ou 3 ans, nous mettrons ça en route.

Ce sont de petits rêves, je ne brûle pas d'être millionnaire (quoique quand mon banquier m'appelle, ça me traverse parfois l'esprit...), j'ai abandonné l'idée d'avoir six enfants (je les mets où, déjà, pour commencer?), je n'aurais jamais 680 paires d'escarpins (sinon je serais une "blagueuse" mode, tiens).
J'ai de petits rêves, mais je m'en occupe bien.

Puis une chanson sur les rêves, tiens. Une qui fait les poils se lever, qui fait arriver des larmes au coin des yeux et qui donne l'envie de se donner les moyens d'aller au bout, peut être parce que certains ont plus de chance que d'autres...



Qui rêve?



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mercredi 18 janvier 2012

Quand Père Noël a oublié de m'apporter deux/trois choses.

Si tu es vraiment le Père Noel, tu lis les blogs, non? Alors voilà ce que tu as oublié de m'apporter. Et bouge tes petits miches sinon je vais dans la première école que je croise et je te balance.


L'Olympus Pen Mini
La couleur que tu veux, je ne suis pas difficile (enfin le marron caca n'ira pas très bien avec mes manucures...).
Parce que quand même, tu dois bien savoir que mon appareil a rendu l'âme  et que celui-là il a l'air top moumoute.
Give me five, Red Daddy.





Une bague trop jolie de Les Mini Bijoux
Mais franchement, je ne comprends même pas pourquoi cette bague n'a pas été offerte systématiquement à toutes les femmes qui croient encore à toi, Père Noël.
C'est l'amour, la délicatesse, la grâce incarnée, ce délicieux bijou.
En vous remerciant, Santa Claus.






Un abonnement à une salle de sport
Si celle-ci, avec vu sur un lagon n'est pas dispo, disons que je me contenterais d'une salle avec vue sur les parisiens qui font la gueule.
C'est pas tout ça, mais mon corps de déesse ne va pas se conserver ad vitam eternam sans que je ne daigne faire une once d'efforts. J'en suis consciente. Merci.


Sinon, pour la vue, on peut arranger ça: j'irais bien checker si l'herbe est plus verte, genre à Bora-Bora.





Un mariage
Je voudrais bien me marier, tiens. C'est une jolie chose, une jolie fête, un joli moment.
Ah toute seule ça ne va pas être possible?
Je peux me contenter pour 2012 d'une simple invitation à un mariage, j'aime bien ça. Mais pour 2013, c'est moi qui régale, on est d'accord? En toute simplicité: domaine dans les vignobles, robe blanche à 8 000 $, une paire de chaussures / heure, un lâcher de colombes, 6 demoiselles d'honneur, et tout et tout.
Par avance, merci.







Un abonnement à une boulangerie qui me livre tous les matins 2 croissants et du pain frais
Rapport à la salle de sport: faudrait pas que je parte me sculpter le body de Halle Berry le ventre vide.
Comment ça, "ça n'existe pas" ??
Fais pas trop le malin avec moi, vieux bonhomme. Tu veux VRAIMENT qu'on en parle, des choses qui n'existent pas?????









Bon, je crois que pour le moment, ça sera pas mal. Pour le moment.
Ce que Femme veut....





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lundi 9 janvier 2012

Quand tu ne sais plus trop ce qui est normal.

Je suis bien obligée de me remettre en question. Je suis bien obligée de me poser des questions.
J'ai l'impression que tout le monde déraille, que rien ne va plus. Alors je me demande simplement si ce n'est pas seulement moi. Peut-être c'est juste moi.


Est-ce que c'est normal de ne rien recevoir de la part de sa soeur à Noël?
Même si on n'offre pas pour recevoir, j'ai passé du temps à choisir de jolis cadeaux, pour elle, son ami, ses enfants. Je n'ai rien eu en échange, et ça me fait mal au coeur. Moi aussi j'avais envie d'être surprise, d'ouvrir un paquet inconnu, de me dire qu'elle avait dû chercher un moment pour trouver LE cadeau. La valeur n'a à mes yeux aucune importance, mais je n'ai rien eu de sa part, comme si je ne comptais pas.


Est-ce que c'est normal d'en vouloir à sa mère de faire autant de différences entre ses enfants?
Je suis adulte, j'ai ma vie, ça devrait me passer au dessus, mais je n'y arrive pas. Voir que tant de choses sont permises au petit dernier, là où nous, nous devions lutter, ça me révolte. 



Est-ce que c'est normal de ne pas réussir à accepter que Mr parte en week-end sans moi? Je passe toutes mes soirées seules à cause de son travail, j'attends ses 2 jours de repos avec impatience, j'essaie de prendre avec le sourire son envie de passer du temps seul avec sa famille, et le lundi à 19h50, je suis encore en train de l'attendre alors qu'il devait rentrer en début d'après-midi. J'ai préparé le dîner, et je bois seul mon verre de vin parce qu'il "n'a pas vu le temps passé". Tant d'irrespect, ça me fascine parfois. 

Est- ce que c'est normal de ne pas pouvoir accepter le moindre mensonge?

C'est viscérale. C'est impossible. Je ne peux pas faire confiance à quelqu'un qui me trahit. Et quand on vit avec, tout devient d'un seul coup plus compliqué.


Suis-je intolérante?
Suis-je trop exigeante?
Je n'arrive pas à me dire que tout vient forcément des autres. J'attends sûrement trop, mais je n'arrive pas à cacher ma peine ni mon énervement face à certaines situations.


Parfois j'ai envie d'exploser, alors juste je pleure d'impuissance.
Parfois je vois flou tellement la rage me monte au ventre, alors je ne dis rien, et j'attends que ça passe.
Parfois je rêve de partir loin, de déménager seule dans une ville inconnue.


Je crois que je me sens seule.


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lundi 31 octobre 2011

Je voudrais qu'on parle de Natasha St Pier. Parce que quand même.

De qui?
Ha ha. 


Non parce que quand même. QUAND MÊME QUOI!!!!

Moi aussi, je ne me souvenais plus de qui c'était.... Comme quoi, même à 31 ans, la mémoire peut jouer des tours. A moins que cela ne soit le signe d'un immense désintérêt. Va savoir.


Bonjour, je fais mes mèches toute seule. (Sans rire!)
Je fouille mon inconscient subjectif, ma mémoire visuelle, mon sac à main et la poubelle, et là, s'impose à moi un choc capillaire.
Oui Natasha, je me souviens de toi. Et c'est pas beau à voir.


Je m'en souviens parce que je me suis jurée, en 2003, à la sortie de cet album, de ne jamais me faire moi-même des mèches blondes (parce que je n'imagine pas un instant que cela puise être l'oeuvre d'un coiffeur)(encore en liberté, j'entends).


Promis juré craché. Le choc a été tel que j'ai tenu bon. Jamais je n'ai fait de mèches. Seule ou accompagnée. En même temps, je suis têtue aussi.
Mettons cette agression capillaire sur le compte du mauvais goût: parce que sur le compte de la jeunesse, on a .... le Anne Roomanoff style. Oui oui.






COMPARAISON CAPILLAIREMENT NECESSAIRE
2001 (pas facile....)
"Au poil, la coupe, petite!"
Anne a validé, on est mal. Comme quoi la petite, elle n'a pas forcément été aidé, aussi.
Je me souviens vaguement d'un duo avec Obispo, non? Ou c'était Garou? (et là ça a du se friter grave avec la mère Lorie)
Après, le reste, j'ai oublié. Les chansons qui font chialer, en français, et où ça crie dedans pour montrer qu'on en a dans le slibard, moi, j'aime pas (ma mère adore)(mais c'est pas forcément signe que c'est bien, vu qu'elle adore aussi Nolwenn Leroy).


Puis la semaine passée, je tombe là-dessus: cliques si tu l'oses. Je rigole deux secondes, je me demande ce qui peut pousser une marque, ici Clio Blue, à choisir comme égérie une Céline Dion de bas étages, qui n'a rien sorti de neuf depuis 4 ans et qui n'a a priori pas trop d'actualités de grosse folie à revendiquer (sortir un album, ça reste la normalité, quand tu es payée pour ça).




Egérie de Clio "Bling Bling" Blue
Ha si, on me dit dans l'oreillette qu'elle ouvrait la foire du Dauphiné et qu'elle a fait un caca boudin.
Non mais on dirait moi le dimanche après une cuite: la nénètte se pointe en pyjama et pas maquillée alors qu'elle a dû toucher un cachet de 50 patates pour venir brailler dans un micro, quel toupet, quel manque de classe, quelle attitude méprisante, j'en reste bouche bée.
Bref.
Du coup je comprends encore moins ce qui peut pousser une marque à choisir comme égérie une Céline Dion de bas étages, qui n'a rien sorti de neuf depuis 4 ans.


Je m'attarde donc sur le visuel. Celui-là, à droite.
C'est tellement lisse qu'on dirait ce c'est plat. Mais bon, à la limite, c'est assez chic, genre un peu 60's ce noir & blanc et la petite mèche crantée, là.  J'me dis qu'on dirait qu'elle a 64 ans (en fait elle en a 30...) mais que le graphiste est un king de Photoshop et qu'il a lissé tellement fort sa tête qu'il a dû user sa palette graphique. Elle est quand même jolie, mais le doigt dans l'oeil là qu'on dirait qu'il écrase sa joue, c'était prévu??




Puis du coup je tombe sur sa main.
Non mais HOOOO là-bas, les gens du marketing de Clio Blue, il s'agit d'une plaisanterie, ou alors vous vous êtes dit "tiens si on mettait la moitié de la collection sur la même page comme ça d'un seul coup".
Mais de qui se moque t'on?! Tu connais qui, toi, qui mets une bague de 4cm de haut à chaque doigt, plus 3 bracelets.  Non mais vises la touche de l'ensemble. Ca donne pas envie de rire?
Au-delà du choix de l'égerie, c'est un réel problème de marketing là les gars.






Alors attends, cherry on the cake, la photo à poil.
A ma droite, le chic incarné, à ma gauche, mon ongle de pied incarné, ou presque.


Oui, la photo à poil pour vanter des colliers (pas moins de 7 colliers, et une bagouse gros comme la Sardaigne)(??!!), avec l'air vicelard, on est moyen fan, ici à la rédaction (enfin moi quoi!).


Reste, on va rigoler: on compare?
Là où Mme Marceau nous jette à la gueule son panache, sa joie de vivre, son sein gracieusement caché, ses rides et ses jolies mains nature, et qu'on a envie d'en faire sa meilleure amie, la mère St Pier à l'air d'une tapin tout droit venu d'un pays de l'Est grâce à un site internet pour se marier avec un vieux garçon, avec son sein à l'air, son maquillage du samedi soir au Macumba, et ses faux ongles en plastique (oeil de lynx).
Tiens ça me fait penser à un truc, Natasha. "C'est pas un peu vulgaire ça? Vuuulgaiiiire???"




En bref, je dois conclure: c'est pas demain la veille que Clio Blue va redécoller (non mais Natasha St Pier QUOI!).


La prochaine fois, je parlerais de mon mal de dos.
On va moins rigoler, ça c'est sûr.
 





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lundi 17 octobre 2011

Et les dégâts collatéraux, alors?

Oui tiens, et les dégâts collatéraux, alors...
Je me surprends à les envisager, là, pour la première fois de ma vie.
Et si, et si, et si.....

Il s'agirait là de faire table rase pour aller de l'avant et s'entourer de bienveillance. Ou non, on n'en demande pas tant: de respect, ça ira déjà bien.

Et si j'avais besoin de sourires et d'énergie autour de moi?

Et si j'avais besoin de baisser la garde? Qui imagine à quel point il est fatiguant de lutter sans cesse? Pour s'imposer, pour exister, pour avoir l'impression d'être.
Et si juste se laisser couler, accepter, flotter, ça valait aussi son pesant d'or?

J'ai au ventre cette quête de fureur. Tout ça pour.... ?

Et si je cherchais maintenant, en vain, la légèreté qui manque tant?
Passer de pierre à plume, et devoir affronter entre-temps la tempête.



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