Je parlais trop fort, je riais trop haut, j'avais des jambes trop longues, je mettais des chaussures trop colorées, je disais trop la vérité, je me foutais trop de tout, j'avais les cheveux trop tout, je sortais trop.
Parfois, à cause de tout ces trop, je me demandais comment faisaient les gens pour m'aimer bien.
J'étais insupportable, j'étais juste moi-même, avec ma franchise, ma grande bouche, mes grandes phrases.
J'aimais mon chez moi, je m'aimais bien parce que j'étais intègre avec moi-même, sûr de ce que j'étais.
Cette fille là me manque, avec son insouciance, sa curiosité, son envie d'aller plus vite, ....
Je me foutais de tout, du moment que je riais.
Je me sentais forte de tout, forte de moi, forte de ma vie, invincible et grande.
Avant.
Au fur et à mesure, j'ai trop donné puis disparu.
Ce soir, je suis un petit oiseau brisé qui attend que le temps passe. Parce que demain est un autre jour, et surtout un jour de plus. Chaque jour m'emporte plus loin du jour "où".
Là où il n'y avait que des "trop", je n'ai plus que des manques. Je n'ai plus de nid, je hais cet appartement, je ne ris plus, je suis souvent seule, je m'isole pour me cacher, et je donnerais tout pour récupérer ma vie d'avant, la mienne.
Je ne sais pas si cette fille de trop refera surface, parce que la mutation a été trop violente et que cette fille-là a été brisé trop net.
Je flotte entre les deux grâce à mon instinct de survie. Ni plus, ni moins.
La tentation est forte de rester ce petit oiseau, de me tapir au fond d'un trou en attendant. Mais en attendant quoi? Alors je repense à cette fille qui se sentait si bien, qui n'avait besoin de rien ni de personne. Avec une affection toute particulière.
Elle me manque.
Articles
6 commentaires:
Demain est un autre jour et c'est vrai, il t'éloigne de ce sinistre dimanche mais surtout il te rapproche de ta renaissance.
L'instant, où, forte de ce qui vient de se passer, tu vas te retrouver, renaître, plus forte.
Je ne crois pas qu'on puisse renier notre nature, on ne peut que jouer avec. Nous sommes ce que nous sommes, on ne change pas vraiment, on apprend.
Alors je pense sincèrement que cette fille sera de nouveau là, peut-être un peu changée, mais elle reviendra.
Le soleil ne suit pas toujours le même chemin dans le ciel tout au long de l'année. Il finira rapidement par éclairer le fond de ce trou et sans t'en apercevoir, tu marcheras un beau matin, en te rendant au travail, le coeur léger.
Bonne soirée à toi et pense à l'"Après" ! :-)
Peut-être que tu la retrouveras pas cette fille trop toi, mais je suis sûre que tu aimeras la future toi, parce qu'elle aura grandit sur cette douleur que tu vas finir par dompter j'en suis sûre, et reviendra plus forte.
Sûrement moins insouciante, mais j'espère toujours perméable au bonheur et à la confiance.
C'est ce que je te souhaites.
(On ne se connait pas alors je donne mon avis sans savoir mais j'essaie de me mettre à ta place et je te souhaites ce que je me souhaiterai. Oh oui Eve, c'est très clair ce que tu racontes!:))
Biz!
visiblement tu as vécu qqchose de difficile ..
pour avoir vécu moi meme des choses tres douloureuses ..je ne peux que te souhaiter un grand courage et te dire qu'avec le temps ..on évolue ..on grandit ..on se reconstruit ..et je te souhaite de pouvoir retrouver 'la fille que tu étais' et qui te manque tant ..
Il te faudra du temps c'est sur ..mais je pense que c'est possible ..
moi en tout cas je suis devenue 'quelqu'un de bien' alors que j'aurais pu sombrer et couler ..surtout sans aucune main tendue ..
ça n'empechera pas des jours difficiles comme moi aussi j'en vis ..mais je souhaite que tu retrouves qui tu étais ou autrement ..
Quand on a vécu des choses douloureuses et qu'on arrive a voir le bout du tunnel, on est super fière de soi.
Et la nouvelle toi qui aura dompter cette épreuve sera dix fois mieux que les mille toi d'avant.
Chacun à en soi la force de se battre le tout c'est de ne pas baisser les bras.
Et dans quelques temps ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
Je pense que tu n'as rien à changer, c'est cette toi qui s'adapte à la vie du moment, et quand tu iras mieux, que la vie te sourira à nouveau tu aimeras qui tu es, même si ce n'est pas celle d'avant. Il ne faut juste pas se laisser aller dans l'engrenage de la déprime, il faut se forcer à sourire, à aller bien, c'est ce qui est le plus dur peut être, le temps d'aller bien pour de vrai.
@ Wxug: elle reviendra, pareille mais différente, j'imagine. En tout cas, elle n'est pas pressée... :-/
Vivement le soleil.
@ Eve G : c'est tout ce que je me souhaite, également. Parce que là, j'suis un peu comme un dompteur de fauves qui manque de se faire bouffer, je ne dompe pas grand-chose ;-)
Merci, en tout cas.
@ myrtille: le temps. Comme j'aimerais qu'il passe bien plus vite. J'aimerais être dans 3, 5 ou 8 mois... Je sais qu'il fait bien son travail, et je n'attends que ça.
@ Gertrude: c'est vrai que chaque jour de plus, je suis fière de moi. Comme tu le dis, je me force à avoir l'air bien, pour un jour finir par oublier que je vais mal. Ca finira par fonctionner!
Ton premier paragraphe, c'est moi ! C'est fou, tu ne pouvais pas écrire plus juste !!!
TU redeviendras cette fille. Et surtout, tu te rendras compte que ce qui était vraiment nulle, c'est de changer, ne plus s'écouter, se faire petite pour les autres, surtout pour un homme.
Je suis peut-être la seule à me comprendre aujourd'hui mais je suis certaine qu'un jour ça t'explosera au visage.
Courage ma douce, tu es si forte !
Enregistrer un commentaire