Illustration bannière: Arthur de Pins.

lundi 30 janvier 2012

Vide.

Aujourd'hui, je suis rentrée chez moi, l'appartement était vide.
Non pas que je me sois fait cambriolée.
Non.

Juste, j'ai vécu quelques précieux mois de ma vie avec une personne qui n'a pas pris le temps de me regarder en face pour me dire qu'il partait. J'ai fait confiance, j'ai aimé un lâche.
Je me retrouve toute seule, là, dans un lit à deux places. La nuit dernière je luttais pour un bout de couette. Cette nuit je vais lutter pour trouver le sommeil.

Alors oui, j'ai plus de place dans l'armoire, oui, j'ai 60m pour moi toute seule.
Mais je n'ai pas été digne d'un adieu. J'ai été trahi. Je suis blessée au plus profond de moi. Je suis rentrée, et il était parti. Sans un regard. Sans un mot en face de moi. Il n'y a plus rien ici de lui. Comme si j'étais folle et qu'il n'avait jamais existé.
Tout à l'heure, il m'a dit "A tout à l'heure", et il savait qu'il me mentait: je suis rentrée, pour trouver un appartement violé, à demi-vide, lui aussi trahi. Qui mérite ça? Qui mérite de tomber à terre en voyant son monde s'écrouler?

Alors oui, une nouvelle vie s'offre à moi.
Mais pourquoi j'ai si mal de ne pas avoir été digne du moindre des respects? Pourquoi j'ai l'impression de faire parti d'une série B obscure? Pourquoi ces draps là me font si mal, et pourtant je suis infoutue de les changer?
Pourquoi après avoir supporter tant de choses d'une personne, accepter tant de choses au nom de l'amour, l'amour vous trahit, vous vole, vous ment.
Je ne suis même pas foutue de pleurer, tellement tant de lâcheté me révolte, tellement tant de mépris me consterne. Qui mérite ça?

J'ai couru de placards en placards, pour être sûre. Il n'y a plus rien. Et je suis toute seule dans ce lit à deux places. Et je ne comprends pas.

10 commentaires:

Lucie a dit…

Bordel de merde... c'est dur, j'arrive à imaginer, et c'est normal que tu sentes comme ça... Courage ! Le meilleur reste à venir, il faut juste avoir la patience de supporter cette transition.

Anna a dit…

J'ai pas les mots pour dire tout le mal que je pense de ce genre de personnage !

Courage ma douce...

Makinkose a dit…

Ouaou...impensable ! Courage !!!

Bavardages et Medisances a dit…

@ Lily: je ne sais même pas par où commencer... il me manque des affaires, je dois prévenir la proprio, je vais me retrouver à la rue, il a encore les clefs..... je suis perdue...

@ Anna: merci ma jolie. Je n'ai pas de mots non plus. Juste mal.

@ Makinkose: comme tu dis : impensable. Et invivable...

Mlle Mimosa - Lydie a dit…

Quel trou du cul ! Mais il est minable celui-là, à un point !!!

Je te souhaite de te remettre très vite du choc et de la détresse dans laquelle il te laisse...

Bisous...

Lucie a dit…

motive une copine à t'épauler dans ces étapes, fais toi une liste step by step, et ne fais pas trainer les choses, tu en souffrira moins si c'est rapide. Te retrouver à la rue ? T'as 3 mois de préavis non ? ça te donne le temps de trouver autre chose, non ?

Bavardages et Medisances a dit…

@ Melle Mimosa: merci. J'ai tellement mal que je n'ai pas de mots. Quelle cruauté... Quel mépris... :-(

@ Lily: il faut que je trouve la force de mettre tout ça en route, la force de tourner la page alors que rien ne m'y préparais. Je me retrouve seule avec un loyer que je ne peux pas assumer. S'il m'avait prévenu avant, j'aurais pu anticiper, prévoir. Là, devant le fait accompli, je suis tellement choquée que je suis démunie.

Anonyme a dit…

mais quel infame connard :o !!!!!
je n'en reviens pas qu'on puisse faire ça ...enfin le "positif" c'est qu'au moins tu te rends compte de ce qu'il vaut vraiment :( :( tu peux le joindre??

Bavardages et Medisances a dit…

@ anonyme: je peux le joindre, oui. Sauf que je n'ai aucune réponse. Depuis que je suis rentrée dans cet appartement vide, rien. J'ai l'impression de l'avoir rêver. Plus aucunes traces, plus aucunes nouvelles.

Laura a dit…

Je ne sais même plus comment j'ai trouvé ton blog. Cependant, j'ai presque tout lu, j'y ai passé ma soirée, ce n'était pas prévu. J'ai l'impression de me lire, je pleure depuis 20 heures 30, pitoyable. ' Il est parti comme il est venu. J'ai l'impression d'être tombée amoureuse d'un fantôme. Je vis en apnée. ' Ca ne fait qu'une semaine et demi, j'ai peur de voir comment cela va évoluer, si, et seulement si, ça va évoluer ...